Le Hygge dans l'accueil de nos enfants et de l'anxiété.
Amener le doux, et ce, tout doucement, dans nos vies magnifiquement folles est un passage que Noël m’offre, et ce, à chaque année. Maman X 7 d’une magnifique tribu colorée, dire que ralentir fût difficile serait à moitié vrai. À chaque grossesse, à chaque accueil d’enfant, pour recréer nos fondations de famille et pour prendre le temps de s’accueillir, ralentir a fait partie de nos saisons de vie. À mes deux accouchements, la naissance a amené un arrêt de la vie. Une bulle de lenteur, de doux, centrée sur le vrai. À chaque accueil d’enfant, la même bulle revenait. Un enfant qui arrive chez soi avec son sac à dos de vie déjà bien lourd n’a pas le système nerveux pour absorber rapidité, nouveauté à l’extrême et bruits. À l’image du nouveau-né, les deux expriment souvent un besoin immense de lumières tamisées, de temps d’apprivoisement, de lenteur et surtout de respect du rythme de cet enfant. Comment pourrions-nous imaginer que parfois une assiette de concombres représente pour un enfant tant de nouveautés de goût et de texture? Qu’une tablée d’enfants puisse être une stimulation éprouvante ou qu’un rire soit le marqueur d’un futur sarcasme et danger? Noël pour moi, c’est comme accueillir de nouveau. Un retour aux sources. La fermeture des écoles et de la clinique amène une bulle où l’espace-temps se modifie. Sapin, rituels, doudou, chandelles, bas de laine et lecture, je réalise que cet art de vie porte aussi un nom chez les danois. Le Hygge. Faut croire que mes racines vikings me dictaient déjà ce que mon corps exprimait. Un besoin immense de doux et de vrai. Et là, la mère en moi fait un lien tellement grand entre le Hygge et le besoin des enfants placés, les nouveau-nés, les femmes qui doivent se porter après avoir été mère et les facteurs de protection à l’anxiété. Moi qui me pense parfois éparpillée dans mes passions, finalement il y a souvent un fil de laine qui relie tous ces domaines si passionnant et vivant. Est-ce que je peux vous offrir un peu de Hygge pour Noël?
Ahhh pis avant de terminer, je vous confirme qu’à travers mes feux de foyer, cette grande fille qui fait notre sapin, ce chien à nos pieds, il y a deux de la tribu qui cri injustice sur qui avait quoi avant l’autre et un grand qui exprime l’urgence d’un besoin (catégorisé comme désir par sa mère) qui revendique une communication urgente. Au-delà de la photo, il y a une vie authentique, magnifique et aussi parfois chaotique ;)